À une époque où la durabilité et la sensibilisation à l’environnement sont primordiales, les organisations du monde entier reconnaissent de plus en plus l’importance de réduire leur empreinte carbone. La chaîne d’approvisionnement, qui représente 11% des émissions de CO2 dans le monde, recèle un immense potentiel de réduction des émissions et de durabilité. De nombreux expéditeurs ou transitaires se sont déjà engagés à être neutres en carbone d’ici 2040 à 2050. Cette transformation va créer de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour les entreprises. Dans cet article, nous allons nous plonger le monde fascinant de l’empreinte carbone dans la chaîne d’approvisionnement, en explorant les normes réglementaires, les méthodologies de mesure et les techniques de cadrage qui sont à l’origine de ce voyage transformateur.
Naviguer dans le labyrinthe réglementaire
Dans le domaine de la gestion de l’empreinte carbone, un réseau complexe de cadres réglementaires et de normes a été tissé pour guider les organisations vers une voie plus verte. Prenons par exemple l’influent Accord de Paris, qui a fixé des objectifs de réduction des émissions pour lutter contre le réchauffement climatique. En outre, des normes internationalement reconnues telles que :
- ISO 14001:2015 – Systèmes de management environnemental – Exigences et lignes directrices pour son utilisation : Cette norme fournit un cadre aux organismes pour établir, mettre en œuvre, maintenir et améliorer un système de management environnemental (SME). Bien qu’elle ne se concentre pas spécifiquement sur la mesure des émissions de carbone, elle comprend des exigences pour l’identification et la gestion des aspects environnementaux, qui peuvent englober la mesure des émissions et les efforts de réduction.
- ISO 14083:2023 – Gaz à effet de serre – Quantification et déclaration des émissions de gaz à effet de serre résultant des opérations de la chaîne de transport. La norme ISO la plus récente doit être utilisée de manière exhaustive pour la comptabilisation des émissions de carbone et des émissions de gaz à effet de serre.
Éclairer les méthodes de mesure
La recherche d’une mesure précise de l’empreinte carbone a donné naissance à des méthodologies ingénieuses qui mettent en lumière les données relatives aux émissions. Le protocole sur les gaz à effet de serre, un outil puissant qui classe les émissions en trois catégories distinctes, constitue l’une des principales approches :
Champ d’application 1 : il s’agit des émissions directes provenant de sources détenues ou contrôlées par l’entreprise. Il peut s’agir d’émissions provenant de la combustion de combustibles fossiles dans des véhicules appartenant à l’entreprise ou loués par elle et utilisés pour le transport de marchandises, d’émissions provenant d’entrepôts ou de centres de distribution appartenant à l’entreprise ou contrôlés par elle, et d’émissions provenant de processus industriels appartenant à l’entreprise ou contrôlés par elle, tels que des installations de fabrication ou de production.
Champ d’application 2 : les émissions du champ d’application 2 comprennent les émissions indirectes associées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur achetée et consommée par l’entreprise. Il peut s’agir d’émissions provenant de la production d’électricité utilisée dans des installations appartenant à l’entreprise ou louées par elle, telles que des bureaux, des entrepôts ou des centres de données.
Champ d’application 3 : les émissions du champ d’application 3 comprennent toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur de l’entreprise, au-delà des sources qu’elle possède ou contrôle. Il peut s’agir d’émissions provenant d’activités telles que l’achat de biens et de services, le transport et la distribution, les déplacements des employés, les voyages d’affaires et l’élimination des déchets, entre autres.
Science Based Target Initiative – Validation de la trajectoire de décarbonisation des entreprises
L’initiative Science-Based Targets (SBTi) est une collaboration entre le CDP (anciennement connu sous le nom de Carbon Disclosure Project), le Pacte mondial des Nations unies (UNGC), le World Resources Institute (WRI) et le Fonds mondial pour la nature (WWF). Il a été lancé en 2015 dans le but de mobiliser les entreprises pour qu’elles fixent des objectifs scientifiques (SBT) de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), conformément aux objectifs de l’Accord de Paris.
Elle définit les critères et les lignes directrices permettant aux entreprises d’aligner leurs objectifs de réduction des émissions sur les dernières données scientifiques relatives au climat et garantit que ces objectifs sont suffisamment ambitieux pour contribuer à l’objectif mondial consistant à limiter le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2 degrés Celsius et à poursuivre les efforts visant à limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius.
Les entreprises qui fixent et atteignent des SBT conformes aux critères du SBTi peuvent bénéficier de plusieurs avantages, notamment
- Amélioration de la réputation auprès des parties prenantes, y compris les clients, les investisseurs, les employés et les autres parties prenantes.
- Gestion des risques : s’adapter à l’évolution de la réglementation et du marché en matière d’émissions de carbone, en veillant à ce que les entreprises soient bien positionnées pour la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
- Avantage concurrentiel : Les entreprises qui adoptent rapidement des objectifs scientifiques peuvent bénéficier d’un avantage concurrentiel en se distinguant comme leaders en matière de développement durable et d’action climatique, ce qui pourrait attirer davantage de clients, d’investisseurs et de talents.
- L’accès au capital : Certains investisseurs et institutions financières prennent de plus en plus en compte les risques et opportunités liés au climat dans leurs décisions d’investissement.
Dans l’ensemble, le SBTi offre aux entreprises un cadre crédible et reconnu pour fixer des objectifs fondés sur des données scientifiques, démontrant ainsi leur engagement à lutter contre le changement climatique et à contribuer aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour en atténuer les effets.
D’autres organisations collaboratives peuvent apporter une valeur ajoutée considérable à la décarbonisation de la chaîne d’approvisionnement, notamment le Smart Freight Center qui aide les entreprises à appliquer le cadre du Global Logistics Emissions Council (GLEC).
MyTower TMS utilise EcoTransIT comme méthodologie pour le calcul de l’empreinte carbone de chaque expédition. EcoTransIT a été fondé dans le cadre du GLEC et fournit une méthodologie de calcul conforme à la norme ISO 14083 et à la norme européenne EN 16258.
Ouvrir la voie à un avenir plus vert
La mise en place de chaînes d’approvisionnement durables exige un engagement en faveur de l’amélioration continue et de l’innovation. Les organisations peuvent s’engager dans ce voyage de transformation en mettant en œuvre des pratiques durables telles que l’optimisation des itinéraires de transport, l’adoption de technologies à haut rendement énergétique, l’approvisionnement responsable en matériaux et la collaboration avec des fournisseurs soucieux de l’environnement. En assurant un suivi constant, en analysant les données et en évaluant les progrès, les organisations peuvent orienter leurs chaînes d’approvisionnement vers un avenir plus durable et plus respectueux de l’environnement. C’est précisément le défi auquel les chargeurs sont confrontés aujourd’hui : les données sur le transport restent fragmentées et les données sur les émissions de carbone liées au transport le sont encore plus. Malheureusement, sans données solides et consolidées, il n’est pas possible d’évaluer et d’établir une stratégie efficace et réaliste pour devenir neutre en carbone. Dans notre prochain article, nous approfondirons ce sujet en vous donnant un aperçu et des recommandations pour résoudre votre problème de manque de données dans le cadre de la déclaration des émissions de carbone liées au transport.
Dans notre prochain article sur le TMS, nous approfondirons ce sujet en vous fournissant des informations et des recommandations pour résoudre votre manque de données en matière de reporting des émissions de carbone dans le secteur du transport grâce à l’implémentation de MyTower TMS.